SALIM JAH PETER BIOGRAFIA

Salim Jah Peter est né le 5 juin 1973 à Niamey au Niger. Sa grand-mère maternelle Fatimata a bercé sa jeunesse de chants

traditionnels. C’est son parrain, Lenny Garden, métis afro-américain en poste à Niamey qui révéla ses dons artistiques. En 1989 à Niamey, Salim Jah Peter forme le groupe de danse New

Generation et décide de se consacrer à la musique. Il rencontre Féla Kuti au Nigeria en 1990 et commence un périple à travers l’Afrique de l'Ouest qui le conduit à s’installer en Côte-d’Ivoire. De 1994 à 1998, Salim Jah chante avec le groupe afro-reggae Mystic Vibration. Il rencontre sur la route Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly,

Rita Marley, Ky-Mani Marley, Ijahman Levy, Lucky Dube, Sista

Carol, Michael Rose, chacun lui prodiguera ses conseils.

Le reggae man africain auteur, chanteur, compositeur crée un

nouveau style, le Hayé Hayé Groove, mélange de musique

traditionnelle nigérienne, de blues et d’afro beat. En 1998, Salim Jah Peter crée le groupe Mystic Ténéré à Abidjan (Côte d’Ivoire)avec lequel il tourne dans plusieurs pays d’Afrique. En 2002 ‘le sorcier du Ténéré’ quitte la Côte d’Ivoire en guerre et rentre au Niger pour sortir son premier single Le message de Jah (2003) qui trouvera un bon écho à travers le continent. Résidant à Paris depuis 2004, Salim Jah n'a cessé de nous faire voyager dans une Afrique où les djinns du désert du Ténéré et du fleuve Niger chuchotent à l’oreille de l’étranger.Artiste engagé, Salim sort exclusivement au Niger son album « Les Vautours » (2007), suivi par le single La paix au Niger (2008). En 2009, agissant toujours à l’actualité politique sort dans l’urgence son deuxième album « Hold-up de pouvoir », lequel sera censuré au Niger dès sa sortie. Il faudra attendre le coup d’état du 18 février 2010 pour que l’artiste, après 3 années d’interdiction puisse enfin rentrer dans son pays natal. Son cri du cœur pour la paix l'amène à mettre en lace le projet « La caravane pour la paix, la démocratie et la

réconciliation nationale » : une énorme tournée qui a eu lieu en 2010 dans tout le Niger. Porté par son message d'amour et de convictions, l’artiste réussit son pari de réconcilier les Nigériens. De sa voix rauque et reconnaissable, Salim Jah Peter dénonce les fléaux de l'humanité, milite pour la liberté des hommes à penser, créer et à disposer d'eux-mêmes. Il chante les espoirs et les interrogations de ceux qui n’ont pas la parole. A travers son nouveau combat de protection de l’environnement pour une planète saine, Salim Jah Peter

dénonce la dégradation de la nature et appelle l’homo sapiens à la protéger : « Nous devons tous lutter contre la pollution dont nous sommes responsables »Un album sobrement baptisé « Nature » qui aurait pu s’appeler « Des racines pour l'avenir ». La nature, notre racine à tous, Salim Jah en a fait une chanson, devenue depuis l’hymne de l'association Racines Profondes dont il est l’ambassadeur et avec qui il collabore étroitement. Cet album accompagne le projet « Nature Eco 2016 » de l'association Racines Profondes. Respect et valeurs communes ont rapproché l'artiste

engagé et l'association, une histoire où chaque geste compte. La tournée « Nature Eco 2016 » passera par douze pays d'Afrique et a été inaugurée le 8 juin 2015 à Cotonou au Bénin.L'association permet de traduire en actes le message de Salim Jah Peter. L'artiste grâce à sa musique rassemble autour du projet et ensemble ils ont par exemple réuni des centaines de personnes pour aider au nettoyage du port de pêche artisanal de Cotonou. Les étudiants, syndicats, ONG locales, militaires et population civile ont activement participé à cette journée. Envahis par les sacs plastiques, les continents polluent les océans. Racines Profondes et Salim Jah Peter veulent informer la jeunesse sur les dangers de cette pollution. A l’occasion d’un match de football, Salim Jah a distribué des sacs en tissu à l’effigie de l’association afin de promouvoir le recyclage qui peut créer une économie verte et autonome. Cette journée du 8 juin s'est terminée par un concert gratuit de Salim Jah Peter place de l'étoile rouge où la population a pu s'enivrer des messages écologiques autant que de musique live. « Ensemble entre l’Afrique et les autres continents nous pouvons trouver des solutions, améliorer notre quotidien et contribuer à laisser à nos enfants un monde où ils pourront s'épanouir » atteste Agathe Chikitou, présidente de l’association.

Ce troisième album « Nature » de l’artiste nigérien est composé de quatorze titres et a été enregistré à Paris. Salim Jah Peter s’est donné le temps et les moyens de travailler dans les meilleures conditions possibles. A l’écoute de ses précédents projets on note ici une véritable direction artistique et un soin particulier apporté à la

production. L’album et ses arrangements a été soigneusement travaillé au studio Davout avec Clément Tamal(ingénieur du son) et nous rappelle les fondations mythiques du genre. Toujours soucieux de l’échange culturel,

Salim Jah Peter y a convié divers artistes dont Winston McAnuff, Cheik Tidiane Seck, Mamani Keïta et Dévi

chanteur du groupe The Banyans. Rappelons que Amadou et Mariam, Lyricson, Ganja Tree et le groupe

Toumast apparaissaient sur l’album « Hold-up de pouvoir ».

Les sons des cuivres et les rythmes enivrants des percussions accentuent le groove de cet opus cosmopolite.

Un album sincère à l’esprit social, réaliste, indépendant, solidaire et volontaire pour un monde meilleur. Salim Jah Peter y dénonce, la polygamie, une démographie galopante, l’injustice sociale et beaucoup d’autres thèmes comme la lutte contre le paludisme. « Nature » est un album noble à écouter avec sagesse et ivresse. Comme dans son village natal où la fête laisse place à la tradition et la modernité, Salim Jah Peter nous fait voyager entre douceur, révolte et espoir sans oublier les valeurs fondamentales de sa tradition africaine. Savoird’où l’on vient pour savoir où l’on va. La différence est une richesse que prône l’artiste. A travers ses mélodies africaines, son roots reggae d’excellente facture et des textes forts, l’album « Nature » vient éveiller les consciences.